J'ai la joie de posséder une A110 956 de 1963, n° de châssis 1534, n° de carrosserie 337, produite en mars 1963 et dont la 1ère immatriculation eut lieu en mai 1963.
Lorsque j'ai téléphoné à l'usine, ils m'ont indiqué qu'elle était sortie avec un moteur de type 689-02, une boîte de vitesses de type 318-15, des pneus de 135 X 380, un pot d'échappement avec silencieux Abarth, un volant de direction "compétition" et qu'elle était bleue.
Ils m'ont également confirmé que c'était bien une A110, qu'elle possédait bien toutes les spécificités esthétiques et mécaniques, cependant la carte grise indique un type A108. L'usine m'a répondu que n'ayant probablement pas encore l'homologation, ils ont vendu cette A110 avec une carte grise de A108... Autres temps... Autres mœurs...(Note de l'auteur du Registre A110 : D'expérience, ce n'est pas la 1ère fois que je rencontre cette bizarrerie — administrative, technique ou autres... — . Ne seront étonnés que ceux qui ne connaissent pas l'histoire de la marque dieppoise) .
Cette voiture est dans la même famille depuis 1970, elle n'a jamais cessé de rouler, elle n'a pas été restaurée et ne le sera pas aussi longtemps que cela sera possible.
Mon père l'a acheté en 1970 (a priori, il y eut deux propriétaires avant lui) et me l'a donné au début des années 2000.
En 1970, les ailes arrières ont été modifiées afin de pouvoir passer des pneus un peu plus larges, en 13 pouces.
Mon père l'avait équipé d'un moteur 1100 Gordini puis d'un 1100 Ferry (qui est toujours sur la voiture). Le 1100 Gordini est retourné dans la René-Bonnet Djet et le 956 de l'Alpine est toujours sur un rayonnage de l'atelier.
Mon père l'avait repeinte début 1980 (toujours en bleu).
J'avais refait le moteur et le train arrière au début des année 1990. J'ai changé les longerons avant et refait le train avant en 2005.
Aujourd'hui la voiture a un châssis et une mécanique clean qui ne craignent ni les longs trajets, ni les sorties sur circuit. Elle roule très souvent. La carrosserie laisse voir ses plus de cinquante années, les sièges d'origine sont ruinés d'avoir vu tant de fois le compteur se remettre à zéro. Mais elle me plait comme ça avec son histoire et son odeur qui est toujours celle de mes souvenirs d'enfance. Et tout comme moi à l'époque, ce sont aujourd'hui mes garçons qui sont ravis de se cogner la tête sur l'arceau de sécurité.
Voila ce que je peux vous dire sur cette voiture qui coule des jours heureux et qui fait des heureux dans le centre de la France.
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