En 1963, âgé d'à peine 19 ans, Jean-François Gerbault commande avec son frère Philippe la future star des rallyes : une berlinette A110 ! Cela démontre un certain talent de visionnaire, car il allait se faire livrer la première de la série : Jean-François Gerbault est donc le tout premier particulier à avoir acquis cette voiture française qui allait faire rêver des générations de jeunes et désormais moins jeunes passionnés.
Notre jeune impétrant se rend donc au 11 de la rue Forest en janvier 1963, donc trois mois après la présentation officielle de la belle au Salon de l'auto 1962, pour prendre possession de son A110 munie du moteur de 996 cm3 de cylindrée à 5 paliers de la récente Renault 8. C'est le bien connu Claude Furiet qui lui remet les clefs en lui précisant que c'est la première sortie de "chaîne"...
Produite rue Pasteur à Dieppe, elle était peinte en gris métallisé (une très belle teinte pour une berlinette), mais Jean-François Gerbault ne comptait pas aller chercher le pain avec sa nouvelle acquisition, ou séduire les jeunes filles au Touquet (quoique...) : son but était de courir !
Sur les recommandations d'Alpine, il se rend donc chez le sorcier maison, Marc Mignotet, officiant non loin de Paris, à Gennevilliers. Le jeune Gerbault a un bon contact avec celui-ci, réputé autant par la qualité de ses moteurs que par son caractère un peu... bourru ! « Coco » lui prépare donc un bon 996 cm3.
La première épreuve sera le rallye de l'Ouest. Suivront ensuite les rallyes du Touquet, des Lions, d'Elbœuf. Puis enfin, en septembre 1963 : le Tour de France Auto ! Engagé avec son frère, ils ne devaient pas arriver au terme de cette difficile épreuve, après la rupture de la boîte de vitesses à quatre rapports.
À la fin de cette course, Jean-François Gerbault revend l'A110 1000 cm3 en avril 1964.
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